Il est des fois urgent d’attendre, faute de mieux

Nous sommes instamment invités à travailler plus et à consommer davantage, cela ne fait que commencer. Pour reprendre un vieux slogan publicitaire de BNP Paribas – oserait-elle encore l’employer ? – « Pour parler franchement, votre argent m’intéresse ! ». Une question laissée au second plan ne va toutefois pas tarder à apparaître : le remboursement de nos crédits bancaires de toutes natures.

Ces bonnes résolutions passées à la trappe

L’intégrité des mesures de régulation des compagnies d’assurance est menacée, de même que celle des banques. Solvabilité II et Bâle III sont dans leurs collimateurs respectifs, et leur lobbying s’active. Le modèle économique des premières est mis en péril par les taux bas, mais son remplacement ne va pas de soi, tandis que les secondes voient arriver une augmentation de leurs fonds propres allant peser sur leur rentabilité. Qui des régulateurs ou des groupes de pression va bien pouvoir l’emporter, demandent les naïfs ?

L’inconnue des banques européennes subsiste

Les mesures de régulation financière ont principalement visé les banques, comme cela vient d’être largement évoqué. Les établissements européens, on en parle moins, sont loin d’avoir retrouvé la santé de leurs homologues d’outre-Atlantique ; ils abordent une nouvelle phase de la compétition avec eux dans des conditions défavorables, rencontrant de nombreux obstacles à leur concentration. Celle-ci est désormais engagée, impliquant si nécessaire des sauvetages financiers mobilisant des moyens de plus en plus gigantesques.